Un régime alimentaire strict apporte-t-il vraiment les résultats souhaités ? Voyons cela dans cet article.
Les patients demandent souvent des schémas rigides pour atteindre le poids idéal, mais ce n’est pas toujours la bonne façon d’atteindre l’objectif souhaité ; en effet, une privation prolongée pourrait provoquer un état de frustration qui peut conduire à frustrer tous les efforts, en revenant au point de départ.
Pour éviter cela, il est important d’apprendre à écouter son corps, à reconnaître ses émotions et les accepter : ce n’est qu’ainsi que vous pourrez atteindre une pleine conscience qui vous permettra d’avoir une meilleure relation avec vous-même et avec la nourriture. Tous les jours ne sont pas les mêmes ; parfois la fatigue, la tristesse, l’ennui et le stress provoqués par la routine quotidienne prennent le dessus, et lorsqu’ils se font sentir ils ne doivent pas être sous-estimés car ceux-ci pourraient justement être les éléments à la base d’une alimentation déséquilibrée et désordonnée.
Dans un régime, il ne devrait pas y avoir de « sneak » ou de « repas gratuit », mais les émotions devraient être au premier plan. Si vous n’êtes pas en mesure de les reconnaître et de les approfondir, le conseil est de commencer un chemin avec des professionnels qualifiés qui aident à clarifier. La faim émotionnelle, le besoin de manger pour calmer les émotions, est un facteur de risque important des troubles de l’alimentation et de l’obésité.
Le comportement alimentaire est normalement régulé par les mécanismes physiologiques de la faim et de la satiété qui nous permettent d’assurer un équilibre entre apport calorique et dépense énergétique, cependant ce ne sont pas les seuls mécanismes qui ont un impact sur notre organisme. D’autres facteurs d’ordre social et, comme nous l’avons déjà vu, psychologique sont tout aussi influents.
L’association de la minceur et de la beauté est un stéréotype qui tend à percer surtout chez les jeunes, d’autant plus s’ils sont sujets à une fragilité émotionnelle. Les insécurités qu’ils provoquent, s’ils sont immergés dans des contextes sociaux – qu’ils soient représentés par des amis ou des parents – qu’ils prennent comme exemples de modèles incorrects, dégénèrent facilement en l’adoption de méthodes extrêmes pour pouvoir atteindre un idéal. L’atteinte d’un objectif idéal deviendra alors un outil essentiel d’intégration sociale et le désir aveuglant de réussir ne nous permettra pas de comprendre quelle est la méthode la plus correcte.
Il s’ensuit une vraie et leur propre « course » » pour atteindre le poids idéal, ce qui conduit trop souvent à des comportements nutritionnels inadéquats jusqu’à suivre un régime caractérisé par une alternance de restrictions et de frénésie. L’effort, dû à des schémas trop rigides, et la frustration, résultant des inévitables moments d’échec, auront été vains pour obtenir des résultats efficaces.
Il faut abandonner la notion de poids idéal et comprenez que l’objectif ne peut pas être un chiffre inscrit sur une balance, mais qu’il doit se trouver dans un état de bien-être psycho-physique.
Une approche nutritionnelle plus souple propose des régimes sans poids, pas quotidiennement mais avec des substitutions, qui contiennent tous les aliments à la bonne fréquence, sans privation catégorique. C’est ce type d’approche qui s’est avérée la plus efficace.
Souvent mes patients, à la fin d’un cours d’éducation nutritionnelle, me remercient parce qu’ils sont non seulement satisfaits de l’objectif atteint, mais aussi parce qu’ils se sentent mieux. Afin d’atteindre un bien-être psycho-physique, une synergie doit être établie entre le patient et le nutritionniste.
Pour cette raison, ma réponse à leurs remerciements est : « Je n’ai pas de baguette magique ! Si vous vous sentez bien maintenant, le mérite est avant tout le vôtre. ”